Le centre hospitalier, un pôle de santé très actif

Rencontre avec son nouveau directeur, Francis Teulier.

Francis Teulier a pris ses fonctions le 4 janvier, succédant à Jean-Paul Maréchal, directeur financier, qui assurait l’intérim à la tête de l’hôpital depuis le départ d’Éric Fradet fin juillet 2015. Il évoque son parcours, les missions, et les défis à venir pour l’établissement figeacois.

D’où venez-vous et quel est votre parcours professionnel?
J’ai 58 ans. Originaire de l’Aveyron, j’ai débuté ma carrière dans les années 70 comme soignant au centre hospitalier de Rodez. J’ai occupé différents postes de gestion dans un hôpital social, des hôpitaux locaux. Puis, voulant élargir mes horizons, j’ai postulé pour être directeur du CHU de Tours afin d’assurer des missions plus importantes. J’y suis resté six ans.

Qu’est-ce qui vous a guidé vers Figeac?
J’ai fait le choix de revenir au pays afin de retrouver des liens familiaux et amicaux. En venant ici, j’ai voulu relever un défi en termes de pertinence, de points de confort à l’hôpital dans nos localités. C’est le choix que j’ai fait. J’ai pris mes fonctions à Figeac le 4 janvier, porté par un très bon accueil de la part des équipes médicales et des professionnels.

Quels sont les missions et les défis à venir pour l’hôpital?
J’ai pris le relais de M. Maréchal (qui a fait valoir ses droits à la retraite) à la direction de l’hôpital sur les dossiers les plus aigus. La santé financière de l’hôpital est directement liée à son activité. Ses spécialistes, néphrologues, neurologues, ORL, plus l’activité chirurgicale classique, portée par des praticiens de l’hôpital et de la clinique, font de ce pôle de santé un établissement très actif. Nous avons aussi la partie médicale avec la médecine polyvalente, gastro-entérologie, et cardiologie qui sont aussi des locomotives. Ces points positifs contrastent avec le contexte financier sur le plan immobilier. C’est un enjeu de qualité à relever afin de moderniser, humaniser la partie médecine, la pharmacie, et nous rendre plus fonctionnels en consultations internes. Finaliser ce projet immobilier est impératif. Des travaux d’études préliminaires sont en cours, accompagnés par l’ARS, notre organisme de tutelle, pour donner sur les 25 ans à venir un contexte plus humain à l’hôpital. Dans le contexte local, les personnels non-médicaux sont conscients des problématiques. On peut relever leur attachement à cet outil de travail. Rien ne pourra se faire sans leur collaboration.

Quel est votre avis sur le Contrat Local de Santé ?
L’hôpital n’est pas le seul acteur de santé sur le territoire. On est un des maillons. Il faut être ouvert à d’autres investissements, mettre tous au centre l’usager. On a des attentes fortes sur la loi de modernisation du système de santé de la Ministre Marisol Touraine, qui permettait une mutualisation des moyens pertinente. L’intérêt sur ce site, c’est d’offrir une prestation de qualité aux figeacois. Le pire serait qu’elle se dégrade. Ça passe vers une opération d’humanisation de l’immobilier (médecine).

Quelle est la santé actuelle du centre hospitalier?
L’hôpital se porte bien et tend à offrir au public des prestations plus accentuées (néphrologie et neurologie). L’activité des urgences est reconnue, répondant H24 à la population, avec une équipe médicale de cinq urgentistes (on cherche un 6e) et paramédicale complète, souvent sur le pont. La partie radio et scanner, qui n’est réalisée qu’à Figeac, voit son activité accrue. Tout ce qui est de l’activité dépistage du cancer du sein fonctionne bien, de même que la partie thérapeutique. C’est pour moi un défi important que de permettre à l’hôpital public d’avoir la pertinence d’un établissement de proximité, qui doit se structurer dans ces activités de courts séjours (chirurgie, médecine, consultations externes).

Qu’en-est-il des deux Ehpads figeacois?
Le secteur médico-social avec l’Ehpad Orthabadial (73 places), offre de logements pour personnes âgées au cœur de la ville, assure un bon niveau de prestation. L’Ephad de Montviguier (90 lits + une unité d’accueil Alzheimer), opération défendue par M. Maréchal, est une structure nouvelle qui répond bien exigences d’accueil des résidents. Ces deux établissements font corps avec l’hôpital.

Article la vie quercynoise du 12 février 2016