Figeac. Dans les couloirs du pôle chirurgie


Eric Fradet dans les couloirs du pôle chirurgie

Cela fait trois mois que le nouveau pôle chirurgie du centre hospitalier de Figeac est entré en service. Mais comment fonctionne cette unité chirurgicale ? Explications par Éric Fradet, directeur de l'hôpital.
Que se passe-t-il dans ces cinq blocs opératoires ?
Le personnel arrive aux blocs dès 7 h 30. Respectant le protocole : on nettoie chaque salle, même si cela a été fait la veille au soir, on vérifie le matériel, son fonctionnement et lorsque tout est correct, on ouvre. En général, vers 8 heures, avec l'arrivée du premier patient. Ce sont ceux du service ambulatoire qui sont pris en charge les premiers, car ils quitteront l'hôpital dans la journée. Suivent les opérations lourdes. À chaque changement de patient, on reprend le protocole. Les blocs sont fermés à 17 h 30. Puis, à 19 heures, l'équipe d'astreinte nuit prend le relais jusqu'à 7 h 30 du matin. Les urgences viennent parfois bouleverser les plannings, elles sont prioritaires.
Qui sont les personnels de bloc ?
Ils sont une trentaine sur l'unité chirurgie (hors médecins, voir encadré). Dans une salle opératoire, chaque équipe est constituée au minimum de quatre intervenants : le chirurgien, un infirmier-anesthésiste, un infirmier et une aide-soignante.

Combien de patients sont opérés chaque mois ?
Nous n'avons pas le recul nécessaire car, depuis l'ouverture de la nouvelle unité qui accueille désormais toute l'activité chirurgicale (hôpital et clinique), nous étions en travaux dans les services (ambulatoire, etc.). Nous avons donc bloqué certaines chambres, limité les admissions, etc.
Disons qu'en 2012, donc avant le regroupement des chirurgiens du public et du privé, les actes de côloscopie, les plus nombreux, étaient de 150 par mois. Notons aussi qu'il y a eu 2 566 actes chirurgicaux à l'hôpital en 2012.
Et ce taux de fuite des patients figeacois alors ?
Il est estimé à 40 %, sur les deux cantons de Figeac, à 50 % sur le reste du territoire. Mais ce chiffre prend en compte tous les séjours des patients ailleurs, y compris sur des disciplines médicales qui n'existent pas à Figeac ou des urgences, c'est donc un peu faussé.
Comment évolue-t-il ?
Il est stable. J'observe les séjours des Figeacois depuis 2004. Et, chaque année, la répartition est quasiment identique : 34 % des patients vont à l'hôpital de Figeac, 23 % à la clinique, 11,7 % à Villefranche (depuis la fermeture de la maternité), 10 % à Toulouse, 4,8 % à Cahors, 2,3 % à Rodez…
Il faut réapprendre aux gens à venir chez nous, que les médecins généralistes et spécialistes nous les adressent, pour cela nous devons nous appuyer sur notre réputation, nos compétences et un service de qualité.

Les spécialités au CH Figeac
La chirurgie générale, avec le docteur Le Minh, la chirurgie viscérale, avec les docteurs Aziz et Ballaux, la chirurgie orthopédique, avec les docteurs Ferrarini et Martin, l'ORL avec les docteurs Fiacre, Azais et Belvèze, l'ophtalmologie avec les docteurs Miale et Gambini, l'urologie avec les docteurs Zairi, Ducrocq et Benchetrit.
Des médecins de gastro-anthérologie interviennent aussi sur le bloc : Dr Boyer, Dr Lundy, Dr Diacono et Dr Salim. En cardiologie, ce sont les Dr Fages et Eloy ; en pneumologie, le Dr Cabau et en gynécologie, les Dr Yotov et Bader. Des stomatologues libéraux peuvent aussi pratiquer au bloc. Parmi ses médecins, l'hôpital compte également une dermatologue.

Propos recueillis par Lae.B

Article la Dépêche du midi du 23 mars 2013